Géraldine Martens : notre délicieuse invitée

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Géraldine Martens : notre délicieuse invitée

Nous avons l’immense plaisir de vous présenter une amie, qui nous a accompagnées dans plusieurs de nos shootings : Géraldine Martens. Photographe mais aussi chargée de communication culinaire, découvrez le parcours de cette jeune femme talentueuse autour d’une interview savoureuse.

Elle a également accepté de nous livrer l’une des recettes phares du nouveau livre de Déborah Dupont-Daguet « Les Boulettes de nos rêves ». Géraldine a apporté son oeil pour sublimer ces recettes à cuisiner en famille.

Livre de cuisine

© Géraldine Martens

1. Géraldine, qui es-tu ?

Une jeune femme de bientôt 28 ans, gémeau du 3ème décan ascendant vierge, marseillaise de naissance, parisienne depuis 7 ans et amoureuse de Liverpool. Passionnée de photographie et de l’univers de la « food » au sens large (du produit à la table), j’ai la chance d’exercer professionnellement ma passion depuis 5 ans : la photographie culinaire.

2. Tu as des origines très multiculturelles à cheval sur plusieurs continents. En quoi cela a influencé ta personnalité et ton parcours ?

Effectivement, ma mère est de nationalité française mais est mi-belge mi-malgache ; ma grand-mère maternelle est malgache, ses frères et la plupart de ses neveux et nièces vivent là-bas. Je n’y suis allée qu’une seule fois quand j’étais au collège, ça fait un moment déjà mais j’en garde de super souvenirs.

Du coté de mon père, lui est né à Marseille, mes grands-parents étaient également du sud mais si on reprend l’arbre généalogique, mon arrière-grand-mère paternelle était mauricienne et arrière-grand-père réunionnais ! Nous avons encore des cousins à Maurice, j’y suis allée plusieurs fois en famille. Mon père est un grand épicurien, il est le roi des fourneaux à la maison et nous mitonne depuis toujours des plats tantôt typiques de la cuisine provençale, tantôt des curry mauriciens ou bien des spécialités malgaches dont le « roumazave ».

Ce fabuleux mélange exotique ne se remarque pas du tout sur mon teint mais m’apporte beaucoup culturellement parlant. Le fait d’avoir visité ces différentes terres, et réalisé d’autres voyages, m’a je pense ouvert l’esprit.

géraldine Martens en plein préparation

© Géraldine Martens

3. Que se passe-t-il lorsque tu entres dans une cuisine avec ton appareil photo ?

Il y a quelques années, j’avais passé une semaine en pâtisserie au restaurant Le Chabichou** à Courchevel, c’était pendant les fêtes de Noël. J’aidais aux pré-desserts, mignardises et chariot du goûter de l’hôtel, et faisais des photos pour mon propre plaisir personnel. J’avais ressenti le coup de feu lors du service du 24 décembre soir, mes parents dinaient ce soir-là je leur avais apporté le dessert mais j’avais surtout vécu ce stress si particulier qu’on ne ressent pas lorsqu’on est attablé. J’avais trouvé cette sensation très stimulante, cette semaine m’a beaucoup aidée à déterminer le chemin que j’ai décidé d’emprunter.

Shooting by Géraldine martens

© Géraldine Martens

4. De quoi raffoles-tu, et pourquoi ? (cela peut-être un plat ou autre chose)

Je ne suis pas très compliquée, j’aime de tout et suis assez curieuse quand il s’agit de découvertes culinaires surtout quand le sourcing des produits est bien fait et les saisons respectées. Je pense avoir des périodes sur ce dont je raffole, mes coups de cœur du moment mais j’adore particulièrement l’iode et le végétal.

Mon cœur balance entre des lamelles de poutargue sur un bon pain au levain, un plateau d’huitres et d’oursins, et des légumes rôtis avec une sauce tahini. Côté sucré, je ne résiste pas beaucoup à la babka, aux cookies et aux crèmes glacées (surtout la glace au yaourt et le sorbet chocolat noir).

S’il faut mentionner un plat d’un chef je dirais la ricotta crémeuse que Greg Marchand propose (proposait plutôt, hâte que les restos rouvrent!) au Frenchie bar à vin, mon adresse préférée. Côté boisson je suis une grande buveuse de kombucha, essentiellement celui au gingembre de Vivant Konbucha. J’en bois des litres par semaine.

5. Racontes-nous l'histoire qui te lie à Jamini. En quoi t'inspire t-elle ?

J’ai découvert Jamini d’abord sur Instagram, sur le compte de la journaliste Lindsey Tramuta précisément, puis à l’occasion d’un événement que Usha organisait ; elle m’avait sollicitée en tant que photographe. J’étais déjà très reconnaissante qu'elle fasse appel à moi et enchantée de rencontrer une femme aussi douce, bienveillante et passionnée.

J’ai adoré l’univers de Jamini après avoir écouté Usha en parler, et par l’harmonie des articles qui habillent sa boutique.

6. Tu es sensible aux ambiances, selon toi qu’est-ce qui fait qu’une ambiance (dans un restaurant, mais par extension, également dans une boutique) est réussie ?

Il faut que l’endroit soit chaleureux, qu’on s’y sente bien dès le palier franchi mais qu’il reste unique. Ça peut être dû à la décoration, comme aux odeurs et à la musique. Chez Jamini, j’ai toujours l’impression de rentrer chez Usha, comme si elle me recevait chez elle pour prendre le thé et refaire le monde. Usha a habillé sa boutique à son image ; c’est ordonné et cosy. On s’y sent vraiment bien.

maquereaux

© Géraldine Martens

7. L’ingrédient culinaire le plus fabuleux à photographier (et pourquoi)?

Je pense que c’est le maquereau, la peau de ce poisson est sublime. La page d’accueil de mon site internet est une photo de maquereaux et la couverture d’un livre que j’ai réalisé (« Retour de Pêche », co-écrit par Adèle Grunberger et Tanguy Thomassin, paru aux Éditions First) est une photo de maquereaux.

Le plus ironique, et je pense que c’est une des raisons pour laquelle j’aime photographier ce poisson, c’est que j’en suis allergique. J’ai développé une allergie en en mangeant un d’une qualité/fraicheur moindre ; ça me provoque désormais des maux de ventre atroces et surtout fait gonfler sérieusement mon visage. Son coté désormais « toxique » pour moi fait de ce produit le plus fabuleux à photographier.

maquereaux

© Géraldine Martens

8. Si Jamini était un plat ou un ingrédient, lequel serait-il selon toi (et pourquoi)?

J’ai envie de dire une épice, mais c’est plutôt le plat que la cheffe indienne avait cuisiné lors de l’événement en question qui me vient à l’esprit. Je ne saurais plus dire comment se nomme ce plat mais c’était tellement réconfortant, savoureux et riche en histoire parce que Usha avait évoqué qu’il s’agissait d’un plat typique de son enfance.

Pour revenir sur la question 5, ce qui me lie à Jamini, c’est ce rapport entre goût et sa propre histoire. C’est important et précieux.

9. Quels sont tes projets pour cette nouvelle année?

Des livres essentiellement ! J’en ai plusieurs en cours pour lesquels je suis photographe (pas auteure-photographe comme pour mon premier « le cookie de nos rêves », je tiens à préciser).

L’exercice est très chouette ; c’est toujours intense comme travail mais tellement satisfaisant d’avoir l’objet en main.

Je n’en dévoile pas trop, mais après « le cookie de nos rêves » et « les boulettes de nos rêves », le 3ème de la collection « de nos rêves » aux éditions First avec Déborah Dupont-Daguet est en cours ;)

poisson et boulettes

© Géraldine Martens

set de table jamini

© Géraldine Martens

Déborah, l’auteure de « Les boulettes de nos rêves », m’a demandé une recette de boulettes en clin d’oeil à mes origines maternelles malgaches. Mon père m’a donc appris à cuisiner le roumazave parce qu’il sait le faire ; de cette recette, j’ai réalisé des boulettes.

Incontournable dans la culture Malgache, cette sorte de pot au feu qui était historiquement réservé aux Reines de l’Ile rouge, étonne par les sensations qu’il procure. L’effet de pétillement proche de l’effervescence, explose littéralement en bouche et on n’oublie pas sa première rencontre avec les brèdes mafana puisqu’elles anesthésient la bouche, nous plongeant dans une douce sensation de torpeur.

Le roumazave est un plat familial, que l’on déguste à l’occasion de cousinades, comme on dit, le dimanche midi. Afin de donner une seconde vie aux « restes » (parce que oui, on en fait toujours beaucoup trop), Géraldine a eu l’idée de ces boulettes.

recette roumazave malgache

© Géraldine Martens

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