Lindsey Tramuta, l'Américaine la plus frenchy

lindsey tramuta chez jamini

Lindsey Tramuta, l'Américaine la plus frenchy

Nous sommes heureuses de vous présenter l’Américaine la plus frenchy, Lindsey Tramuta, journaliste et belle plume derrière le blog Lost in Cheeseland. Expatriée depuis 10 ans à Paris, Lindsey s’est tout de suite bien entendue avec Usha qui partageait les mêmes expériences, aussi belles que difficiles. Entre ces deux femmes s’est créée alors une amitié forte.

En 2017, elle publie son premier livre « The New Paris » qui fait un carton. Exploratrice de ce nouveau Paris, elle décrypte les grands changements qu’opère la ville et part à la rencontre de ses nouveaux entrepreneurs et acteurs. Nous avons adoré ce guide dans lequel vous pourrez découvrir ses plus belles découvertes qui font le nouveau visage de la capitale et dont nous sommes fières de faire partie.

Jamini fan depuis le début et amie depuis, voici son portrait à l’heure de la rédaction de son 2ème livre.

Lindsey Tramuta

1. Après avoir passé 10 ans à Paris, parlez-nous de votre côté "parisienne" ! Quelles sont vos nouvelles habitudes depuis que vous avez emménagé ici ? En quoi est-ce différent d'être une femme à Philadelphie et à Paris ?

Depuis mon arrivée durant l'été de mon 21e anniversaire, ce fut une période de transition incroyable dans ma vie. J'approchais de la fin de mes études de premier cycle et je me demandais encore ce que je voulais faire de ma vie, ce que j’allais devenir et où la vie me mènerait. Je ne sais pas si je me sentais vraiment comme une femme à ce moment-là, mais je savais que j'étais sur le point de le devenir et Paris - une nouvelle maison avec une nouvelle vie et le fait de tout reconstruire - s'est avéré être le meilleur endroit pour que cela arrive.

Sans un groupe d’amis et ma famille proche à mes côtés, j'ai dû me forcer à être plus sociable que je ne l'avais jamais été et cela m'a conduite à des rencontres et à des relations les plus incroyables que j'aie jamais eues. Dans cette nouvelle « famille », nous nous apportons du soutien. Une fois que j'ai commencé ma carrière, j'ai progressivement acquis de la confiance et un sentiment d'appartenance.

Puis un jour, j'ai pris un gros risque. J'ai quitté une entreprise pour travailler à temps plein comme pigiste et j'ai écrit un livre sans vraiment savoir s’il aurait du succès et où il allait me mener. Je ne peux m'empêcher de penser que la confiance, l'aisance sociale et le dynamisme que j'ai développés, et qui m'ont finalement aidé à prendre ces risques, ne sont pas entièrement liés à mon expérience à Paris.

Je pense que j'aurais pu me contenter de moins, si j'étais restée à Philadelphie. Je n'étais peut-être pas aussi ambitieuse ou aussi à l'aise avec le changement. Mais vivre à l'étranger, où que ce soit, stimule le changement à plus d'un titre et pour moi, ce premier été à Paris à mes 21 ans était le début d'une nouvelle vie.

2. Nous avons assisté à une mobilisation incroyable des femmes en politique aux États-Unis au cours de ces derniers mois. Vous sentez-vous capable de participer à ce mouvement de loin ? Comment ?

Heureusement, vivre à l'étranger à l'ère des réseaux sociaux me permet d’avoir toutes les informations nécessaires pour rester active civiquement. Les organisations comme Démocrates à l'étranger, Voter à l'étranger et Républicains d'outre-mer facilitent grandement la participation, grâce à tous les formulaires à remplir pour recevoir les bulletins de vote par correspondance. Elles donnent les lieux et les dates des prochains rassemblements et informent sur les inscriptions aux bureaux de vote pour ceux qui ne l’ont pas encore fait. L'essentiel est d'utiliser la voix que nous avons et de VOTER !

En ce qui concerne les questions politiques qui ont trait aux droits des femmes, à la discrimination ou aux abus, ce qui commence en Amérique ne se termine pas nécessairement en Amérique. La résistance au populisme a atteint son paroxysme avec l'élection de Trump et s'est mondialisée ; la Marche des femmes a eu lieu dans le monde entier le même jour. Depuis lors, il y a eu des marches et des manifestations #MeToo partout dans le monde, y compris à Paris. Nous n'avons pas besoin de chercher loin pour nous sentir en contact avec d'autres femmes qui se sont engagées à lutter pour le bien, de toutes les façons possibles. J'ai beaucoup de chance de faire partie d'un mouvement ici même, à Paris.

3. Vous parlez des nouveaux entrepreneurs qui sont en train de changer l’expérience shopping à Paris. Dites-nous en plus. Avez-vous vu des changements depuis la publication de votre livre ?

Il y en a encore plus ! Je suis stupéfaite que les gens prennent des risques et se mettent à l'œuvre. Certains testent des concepts révolutionnaires, d'autres suivent le mouvement et apprennent - mais je préfère voir cela plutôt que d'entendre des histoires de gens qui travaillent en entreprise et qui sont malheureux. Aujourd'hui, le plus délicat est de trouver l'unique POD dans une mer de petits magasins. Les entrepreneurs et les petits commerçants qui participent à des salons commerciaux et qui repartent avec des produits que tous les autres petits commerçants offrent pourraient ne pas survivre. Il y a une grande opportunité à chercher la niche de marché et à concevoir quelque chose d'original et de haute qualité - c'est ce à quoi les consommateurs répondent positivement !

4. Avez-vous remarqué une influence américaine croissante dans la façon dont les Parisiens font leurs courses et vivent ?

Pas seulement américain, je dirais un mode de vie plus global. Les Parisiens vont essayer de manger végétalien, d'acheter des produits durables, de tester des concepts étrangers (comme nous l'avons vu avec le concept thématique annuel du Bon Marché. Cette année, c'était avec Los Angeles !) Mais ils restent fidèles à leurs adresses préférées. Dans l'ensemble, je pense que les gens adoptent davantage le changement, pourvu qu'il respecte le passé d'une façon ou d'une autre.

5. Vos aventures culinaires sont très excitantes ! Nous aimerions connaître votre expérience la plus extravagante. Parlez-nous de ce moment qui vous a fait Wooooooow !

En mars, j'ai eu l'occasion de déjeuner à l'hôtel du Marc de la maison Veuve Clicquot en Champagne, préparé par Joël Robuchon lui-même. Ce fut un repas extraordinaire et rendu d'autant plus inoubliable par sa présence. Lorsqu'il est mort cet été, j'ai été extrêmement reconnaissante d'avoir pu faire l'expérience de sa cuisine de première main.

lindsey tramota tenant une patisserie

© Joann Pai

6. Vous êtes une Jamini fan depuis le début ! Vous nous avez présenté à votre communauté aux États-Unis et nous avez soutenu à New York lorsque nous avons ouvert notre pop-up store l'an dernier. Pourquoi notre marque vous séduit-elle ?

C'était, et c'est toujours, incroyablement unique ! L'alliance harmonieuse de l'esthétique française et indienne, l'artisanat et la transparence dans l’approvisionnement la rendent d'autant plus séduisante. Je suis impressionnée par chaque collection et par la qualité des tissus. Si seulement je pouvais avoir Usha pour décorer tout mon appartement !

coussin decoratif jamini

© Claudio Cambon

7. Nous aimerions partager votre recette préférée de Thanksgiving avec nos amis.

J'ai tendance à être celle qui apporte le pain de maïs pendant Thanksgiving et j'essaie de le rendre plus savoureux que sucré. En plus de cela, mon mari et moi sommes connus pour faire une délicieuse salade de haricots verts et d'amandes, servie froide, bon complément à tous les plats chauds et copieux, typiques des repas de Thanksgiving.

8. Vous travaillez sur un nouveau livre ! Nous avons hâte d’en savoir plus. Quelques révélations ?

Ah ha ! Disons que je regarderai Paris à travers ses femmes cette fois-ci.

Lindsey Tramuta

9. Votre barista américain préféré à Paris ?

Il n'est plus barista mais c'est peut-être l'Américain le plus talentueux de Paris - David Flynn, le co-fondateur de Belleville Brûlerie. C'est incroyable de voir à quel point lui et ses partenaires ont fait croître l'entreprise en quelques années et l'ont étendue à La Fontaine de Belleville et à une nouvelle torréfaction phare qui a ouvert en septembre. Ils sont talentueux, travaillent dur et méritent tout le succès qu'ils ont obtenu !

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